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Actualité de la rénovation à gauche
11 mai 2007

Les législatives s'annoncent difficiles pour la gauche non socialiste

PARIS (AP) - Après la défaite de Ségolène Royal, la gauche se prépare à passer cinq nouvelles années dans l'opposition. Pour la gauche non socialiste, toujours divisée, les législatives du mois de juin s'annoncent particulièrement difficiles.

Les scores très faibles du premier tour de la présidentielle -Olivier Besancenot a fait le meilleur résultat avec 4,08%- et la défaite du PS, qui tentera de sauver en juin ses quelque 150 députés sortants, ne placent en effet pas les petits partis en position favorable, alors qu'ils sont déjà défavorisés par le mode de scrutin majoritaire.

Le PCF et les Verts peuvent espérer faire élire des députés, mais les autres tenteront essentiellement d'utiliser la tribune médiatique de la campagne et, aussi, de percevoir un financement public. Un parti dont au moins cinquante candidats ont obtenu 1% des voix touche en effet une aide publique de 1,66 euros par an et par suffrage, un chiffre qui devrait être réévalué cette année.

Le Parti communiste, qui compte tout juste 20 députés sortants, espère pouvoir maintenir l'existence de son groupe, synonyme de moyens d'expression élargis. Mais "ça me semble difficile", reconnaît Michel Laurent, chargé de la préparation des législatives au PCF.

Les communistes veulent présenter des candidats dans toutes les circonscriptions de métropole, à quelques exceptions près en cas d'accord local avec le Parti socialiste, les Verts ou d'autres représentants de la gauche antilibérale. Au-delà de ces accords exceptionnels, la règle restera "comme toujours le désistement républicain", précise M. Laurent à l'Associated Press.

De leur côté, les Verts, engagés depuis de longs mois dans une négociation difficile avec le PS, semblent faire leur deuil de leurs ambitions de faire élire un groupe de 20 députés à l'Assemblée nationale. Devant les journalistes, Noël Mamère évoquait déjà l'idée de "constituer un groupe avec nos partenaires du Parti communiste, des radicaux de gauche et du Mouvement républicain et citoyens de Jean-Pierre Chevènement, à l'image de ce que nous avions constitué entre 1997 et 2002", dans la majorité de la gauche plurielle.

Le Parti socialiste semblait prêt mardi à offrir de ne pas présenter de candidats face aux Verts dans une dizaine de circonscriptions, dont celle des trois députés Verts sortants (Martine Billard et Yves Cochet à Paris, et Noël Mamère à Bordeaux-Talence).

Les Verts, qui affirment ne pas avoir reçu de proposition ferme, ont décidé mardi à l'issue d'une réunion de leur Conseil national interrégional (CNIR, le "parlement" du parti) de poursuivre les négociations jusqu'à dimanche dans l'espoir d'améliorer les propositions qui leur sont faites.

José Bové, soutenu par quelques responsables des Verts et de plusieurs partis de la gauche antilibérale, propose lui depuis plusieurs semaines des candidatures unitaires pour les législatives. Mais ses 1,32% au premier tour de la présidentielle ne le placent pas en position de force pour fédérer ses anciens partenaires antilibéraux, même si quelques accords devraient effectivement se conclure dans quelques circonscriptions.

Dès le soir du second tour, Olivier Besancenot annonçait que la Ligue communiste révolutionnaire présenterait ses propres candidats. La LCR entend se présenter dans 450 circonscriptions et en arrêtera la liste au cours du week-end. Quelques candidatures antilibérales d'union devraient cependant être validées.

Quant à Lutte ouvrière, elle n'entend pas participer à ces accords et prévoit de présenter ses propres candidats dans la quasi-totalité des circonscriptions. AP

lp/mw/ll

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