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Actualité de la rénovation à gauche
12 mai 2007

Note d'ambiance après le conseil national.... viril mais correct !

070512160440_h6yhe9sf1_reunion_du_conseil_national_du_parti_socialiste__abUn conseil national du Parti socialiste, c'est tout à la fois sans surprise et tout de même assez étonnant.

Sans surprise car les orateurs se succèdent, toujours avec le même rituel, donnant chacun leur point de vue sur la situation.

Ce qui m'étonne toujours, c'est le brouhahha permanent qui accompagne les orateurs, lié au défilé permanent dans les couloirs. Il y a le "In" et le "off" comme on dit dans l'évènementiel.

Cela ressemble aussi à une grande réunion de famille avec une géographie où de salle où chacun se retrouve en fonction de ses affinités.

En l'absence de Gérard Collomb l'habituel animateur, c'est Jean-Marc Ayrault qui animait ce CN.

Il s'agissait de la première réunion de la "nomenklature" socialiste depuis les élections présidentielles.

La première oratrice est notre candidate. Le discours de Ségolène Royal  est sobre et tourné vers l'avenir. J'ai été assez satisfait qu'elle reprenne la position que je défends sur la réforme du calendrier de la désignation interne de notre candidat à l'élection présidentielle. Pas encore dans l'analyse de son échec, elle a lancé un appel à la mobilisation pour les élections législatives. Pour ma part, j'ai trouvé qu'elle avait été mollement applaudi. A droite de la salle on retrouvait ses soutiens les plus vifs, à gauche, peu ou pas d'applaudissements. J'étais dans la partie la plus fraîche de la salle. Il est vrai que je m''étais assis au mileu des proches de Laurent Fabius et du NPS de Henri Emmanuelli. Bref un climat étrange, où la retenue était teintée de tristesse chez les uns, et d'amertume chez les autres.

Ensuite, nous avons eu un excellent discours de François Hollande sur l'analyse de la campagne de Nicolas Sarkozy et les raisons de son succès. François Hollande est vraiment un bon orateur et c'est toujours agréable de l'écouter. Mais nulle trace ce matin de l'humour qui caractérise habituellement ses interventions au sein du Parti. Plutôt de la gravité et de l'inquiètude. Normal, le premier secrétaire recevra comme autant de flèches invisibles, tous les discours appelant à la rénovation et ils furent nombreux. Dur pour celui qui est le premier secrétaire de notre parti depuis 10 ans !

Ensuite nous avons eu toute une série d"interventions de nos principaux leaders : Claude Bartolone, DSK, Henri Emmanuelli, Jean-luc Mélenchon, Vincent Peillon, Elisabeth Guigou, Arnaud Montebourg etc...

Mention particulière pour le discours de DSK qui a parlé de la nécessaire rénovation dans des termes que je partage "Le collectif, et puis le renouvellement. Qu’à droite, sur les écrans de télévision, dans les débats, les soirs du premier tour et du deuxième tour, il y a des hommes et des femmes qui ont de l’expérience politique et qu’on voit depuis un certain temps, c’est bien normal, mais il y en avait aussi d’autres, et pas chez nous. Donc ce renouvellement-là, de générations, de couleurs et tout ce qu’on veut, d’origines, il ne faut pas simplement qu’on en parle, il faut que les Français le voient. Et si les Français ne le voient jamais, on reste un parti de vieux croûtons.  Et si, dans cinq ans, quand on sera au bout du mandat de Nicolas Sarkozy, dont j’espère qu’il sera le mandat unique, mais ce n’est pas garanti, ceux qu’on veut mettre en avant doivent avoir acquis un peu de notoriété auprès des Français et avoir une quarantaine d’années à l’époque, il faut qu’on les prenne aujourd’hui à trente-cinq ans et qu’on commence à les promouvoir. Si on ne le fait pas, on n’aura pas ensuite les hommes et les femmes dont on aura besoin à l’arrivée."

Il faudra bien que le Parti socialiste s'ouvre à la jeunesse et à la diversité comme a su le faire l'UMP. Rajeunir les cadres s'est aussi amener un nouveau langage et une façon contemporaine d'aborder un certain nombre de questions...

Enfin un discours d’Arnaud Montebourg, solide et lucide sur les limites de notre capacité de conviction dans une campagne marquée par l'opposition entre responsabilité individuelle et garanties collectives : "Nous n’avons pas été au clair et nous ne le sommes toujours pas, mais cela est notre travail, nous n’avons pas assez travaillé, c’est de notre responsabilité à tous, sur les questions de l’ampleur, de la quantité, du financement, et donc de la crédibilité de ces garanties collectives."

Si vous avez un peu de temps, je vous invite à lire les principaux discours qui sont archivés sur le blog http://discours.parti-socialiste.fr/

Mobilisons -nous aussi pour les élections législatives. Le temps du débat approfondi viendra. Pour ma part je souhaite qu'il soit viril, sincère mais correct. Dans l'esprit de la rénovation que nous appelons de nos voeux.

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Commentaires
A
Ce qui tu dis est très juste catherine. On avance avec des mots et on recule sur les pratiques.<br /> Mais n'est pas l'écart qui existe entre les idées et leurs réalisations. Entre les deux il y a le temps. Le temps qui est nécessaire pour convaincre. Le temps qui est malheureusement, toujours trop long pour celles et ceux qui veulent aller vite. Je crois que la persévérance peut payer. Même en politique. En tout cas depuis que je suis au PS j'ai toujours défendu les mêmes idées. Et j'espère que le temps leur donnera raison. Wait and see.
C
J'ai milité pour un renouveau des idées et des équipes. J'ai entendu beaucoup de mots : engagements, promesses, idées neuves, expressions des "invisibles" (femmes, jeunes, personnes issues de l'immigration, salarié(e) du privé, militants sans mandat). C'était beau. Vint le temps des désignations des candidats, pour des instances internes ou pour des mandats politiques; les échanges d'idées sont devenus des combats de coqs, les egos ont pris le dessus, et les candidats ont -sauf contrainte réglementaire de parité, pu exposer un look homogène : mâle, d'âge mûr, fontionnaire ou notable, très très expérimenté, d'origine non immigrée.<br /> Ma déconvenue fut énorme. C'est alors que Ségolène Royal s'est lancée dans la bagarre, dans une aventure "hors normes" et elle a été suivie par les militants. J'ai alors pensé que je m'étais découragée trop vite. Mais maintenant je relis les mêmes mots que naguère, j'entends les mêmes "anciens" reprendre les mêmes incantations... et je me dis que bientôt reviendront les egos.<br /> Wait and see.
J
Je ne vois pas comment faire du neuf avec du vieux et comme disait Gramsci, très à la mode en ce moment: "le vieux, la crise, le neuf...". Et mon analyse est confortée encore par la dernière déclaration de DSK ce matin, mettant directement en cause la responsabilité de Hollande, tout en évacuant la sienne bien évidemment. A tous les niveaux du Parti, nous avons des Camarades aux responsabilités depuis 10, 20 ou 25 ans qui ne veulent pas laisser la place à des plus jeunes. Un peu comme dans notre société, où les jeunes, quelque soit leur niveau de formation, sont de plus en plus exclus du travail, du logement ou de la protection sociale. Il n'est d'ailleurs pas anodin de noter que le Parti le plus sanctionné politiquement, le PS mais (aussi toute la gauche), est celui qui fait de moins en moins de place aux jeunes.
A
Je crois que nous avons une obligation de résultat face à la machine électorale construite par l'UMP : rassembler les gauches au sein d'un Ps rénové. Cela veut dire en finir avec les querelles de la période 2002/2007. Chacun sait désormais que l'immobilisme et la synthèse ne peuvent tenir lieu de ligne politique.<br /> En tout cas, ce n'est pas une formule gagnant-gagnant !!!<br /> Les français attendent une gauche moderne et efficace. Faute de quoi, ils se tourneront vers l'abstention ou le nouveau parti de bayrou.<br /> <br /> A nous de trouver une formule qui bannissent le sectarisme et l'extremisme, massivement rejeté par les français le 22 avril dernier.<br /> Je ne crois qu'il faille aller vers un congrès entre les anciens et les modernes. Travaillons avec toutes celles et tous ceux qui se retrouvent dans les orientations politiques développées par Ségolène Royal. Elles sont porteuses de nouveautés et de rénovation. Il faut les approfondir et les ancrer dans la société française : 6ème république, excellence environnementale, ordre juste, europe par la preuve etc. En retravaillant sur un projet économique et des garanties collectives crédibles.
V
... il en restera toujours quelque chose !<br /> <br /> Rénover, ce n'est pas changer de leader et remplacer un éléphant par un autre.<br /> <br /> C'est aussi définir une ligne politique claire et, devinez quoi, novatrice, une ligne qui par exemple nous sortira de ce clivage interne "gauche-gauche" vs. "social-démocratie". Si l'on penche d'un côté ou de l'autre, on ne dépassera jamais les 20% aux premiers tours, et on ne rassemblera jamais assez sur des deuxièmes tours.<br /> <br /> Trop de nouveaux adhérents se sont éloignés du Parti ces derniers mois, n'y trouvant pas leur place.<br /> Nous ne pouvons admettre que des querelles de chapelles, nationales ou locales, se permettent de consommer notre énergie, de saper notre moral, de réfréner nos élans ou de miner nos projets.<br /> <br /> Tout cela, à mon sens, écarte la plupart des éléphants, ex-ministres ou non, d'un premier rôle futur. Même si on les aime bien, même si certains n'ont pas démérité.<br /> <br /> Alors effectivement, pourquoi ne pas donner à Ségolène les moyens de poursuivre son action ?<br /> <br /> Face au parti conservateur qu'est l'UMP, rénovons, réinventons le PS en un grand parti progressiste, à la ligne visionnaire qui saura rassembler largement, aux institutions modernisées, où la solidarité entre les dirigeants sera sans faille, où ces mêmes dirigeants seront au service des militants plutôt que de leurs seules ambitions personnelles. <br /> <br /> Un PS, j'allais écrire un Nouveau PS, qui enfin n'aura peur ni des alliances ni de la cohabitation et qui, alors seulement, sera digne et capable d'œuvrer pour le bien commun de nos concitoyens.<br /> <br /> amitiés<br /> Vincent.
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