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Actualité de la rénovation à gauche
24 septembre 2007

Lionel Jospin s'explique

PARIS - Le prochain Premier secrétaire du Parti socialiste devra être "un constructeur ou une constructrice", a souhaité dimanche Lionel Jospin, exigeant un prochain congrès du PS "sérieux" avec des "débats". Je le dis à ceux qui veulent geler le prochain congrès, ils font une erreur. Parce que les difficultés du Parti socialiste, c'est maintenant qu'il les a et donc c'est maintenant qu'il doit les examiner", a déclaré l'ancien Premier ministre lors du "Grand Jury" RTL-LCI-Le Figaro, en précisant qu'il ne participerait "certainement pas" à ce congrès prévu en 2008.

"Je souhaite que ce congrès soit sérieux, un congrès de débats. Et je souhaite aussi qu'il débouche sur la mise en place d'un Premier secrétaire qui soit un constructeur, ou une constructrice", a-t-il ajouté.

Rendant "vivement" hommage à François Hollande, Lionel Jospin a noté que l'actuel Premier secrétaire était "un des candidats possibles" à la présidentielle de 2007, alors que les militants ont désigné Ségolène Royal. Et d'ajouter que quand "un homme, une personnalité politique, un chef de parti qui, au bout de dix ans à la tête de ce parti, n'est pas le candidat naturel pour cette élection présidentielle, c'est qu'il y a un problème".

Par ailleurs, M. Jospin a aussi salué les "qualités" de Bertrand Delanoë. "Je pense qu'il a beaucoup de qualités et qu'il va faire son chemin avec d'autres au sein du Parti socialiste (...) Il agira librement. Il a mon amitié et nous sommes proches politiquement".

Enfin, l'ancien chef du gouvernement a répondu aux réactions de Ségolène Royal, qui avait taxé les critiques contenues dans son livre "L'impasse" (Ed. Flammarion) de "sexisme qui s'apparente au racisme". "Cette argumentation de sexisme n'a évidemment pas de sens", a-t-il affirmé. "Quant au racisme, c'est un peu absurde, on ne comprend même pas le sens cette assimilation".

Qualifiant l'ancienne candidate à la présidentielle d'"outsider", il a expliqué ne pas connaître "d'autres femmes politiques (...) qui, lorsqu'elles doivent répondre à des critiques, disent qu'elles sont critiquées par sexisme, parce qu'elles sont une femme". "Honnêtement, je n'en connais pas d'autre", a-t-il martelé. AP

jp/mw

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