Aujourd'hui à Frangy en Bresse

Arnaud Montebourg: "Il faut tourner la page des écuries, des courants et des chapelles" au PS

PARIS - "Il faut tourner la page des écuries, des courants et des chapelles. Nous avons besoin de nous unir car le parti a été trop divisé", a déclaré dimanche le député Arnaud Montebourg, lors de la traditionnelle fête socialiste de la Rose organisée dans sa circonscription de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire).

Pour le député, cette division "est une des raisons de la défaite". "Je crois qu'il y a des points d'accord beaucoup plus importants qu'on ne le croit et c'est le moment de valoriser notre unité", a déclaré le député socialiste Arnaud Montebourg, interrogé par LCI.

"Ségolène (Royal) n'est pas dans une logique de courants mais dans une logique de rassemblement de l'ensemble des socialistes, comme elle l'a dit. Elle n'est pas dans une logique, contrairement à beaucoup, de règlements de comptes", a ajouté sur LCI la députée de Moselle Aurélie Filippetti, proche de l'ancienne candidate.

"Regardez aujourd'hui notre direction. Elle a beaucoup de mal -elle est critiquée d'ailleurs- à assumer à la fois la tâche d'opposition et la tâche de rénovation. Pourquoi? Parce qu'elle est sortie affaiblie des élections", a estimé, plus critique, Gaëtan Gorce, député de la Nièvre, l'un des représentants de la jeune garde du Parti socialiste, aussi sur LCI.

"Il aurait été logique qu'elle remette son mandat à disposition des militants, et qu'une autre direction se mette en place pour mener cette tâche qui est extrêmement difficile. C'est juste un problème de morale politique. Quand on perd, on s'en va", a-t-il jugé face à l'actuelle direction du PS dirigé par François Hollande.

"C'est la plus grosse difficulté du Parti socialiste: plus on sera un parti de masse, plus le point médian entre nous sera difficile à trouver parce qu'il y aura risque de 'claquage' idéologique entre les tenants de l'union de la gauche et de la lutte des classes et ceux qui veulent simplement adapter la mondialisation", a analysé Philippe Martin, député du Gers, sur France-Info. "Il faudra aussi que nous réapprenions le sens de la discipline, c'est-à-dire que, lorsque la ligne sera tracée, les choix auront été faits, la clarification aura été opérée, (il faudra que) l'ensemble des socialistes se mettent derrière cette ligne", a-t-il ajouté. AP