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Actualité de la rénovation à gauche
3 septembre 2007

Bertrand Delanoë intervient à la Rochelle

LA ROCHELLE - "Si je rêve la nuit, ce n'est pas de pouvoir": très sollicité par les médias dans la crise de leadership que traverse le PS et à l'aube des élections municipales de mars 2008, le maire de Paris Bertrand Delanoë la joue modeste face à cet engouement, jurant n'être "candidat à rien" à l'échelle nationale. Sans rien exclure.
C'est la presse qui avait sollicité une rencontre samedi en marge des travaux du PS à La Rochelle, où il partage l'affiche avec François Hollande et Ségolène Royal en l'absence des "éléphants". "Je n'ai pas de choses extraordinaires à vous dire", débute-t-il, feignant l'étonnement devant la soixantaine de journalistes massés dans une petite salle de l'espace Encan. Dans la matinée, il avait participé à un débat intitulé "où en est la gauche?", escorté par caméras et photographes et applaudi debout.

Alors que le PS semble vouloir en finir avec les "petites phrases" mortifères, il insiste pour parler du "fond", évoque la nécessité de trouver une "réponse progressiste à l'économie de marché", une réforme "de gauche" à la question des retraites.

"Loyal", il prend toutefois soin de ne pas marcher sur les plates-bandes de François Hollande, maître d'oeuvre de la "rénovation" du PS: "Si je peux, comme d'autres, donner un coup de mains" même "imparfaitement", propose modestement ce "citoyen engagé", encarté au PS depuis "trente-cinq ans" et bien décidé à le rester jusqu'à son "dernier souffle".

Cela n'empêche pas ce proche de Lionel Jospin de répondre aux questions sur ses ambitions nationales pour, dit-il, "être honnête jusqu'au bout". "Je vois bien qu'il y a des moments où on intéresse", concède-t-il avec un demi-sourire, "je lis les journaux, j'écoute les militants, j'écoute les citoyens".

"Je ne suis candidat à rien, et je peux être candidat à des choses", élude non sans malice celui à qui la presse et beaucoup au PS prêtent des vues sur la prochaine présidentielle. Le 30 mai 2012, il aura 62 ans. "Je n'ai pas dit que j'étais candidat à quelque chose, moi! Vous m'avez entendu dire ça? Je fais mon boulot, je défends mes convictions et voilà! Après, on verra."

Briguera-t-il la succession de François Hollande à la tête du PS en 2008? "Je vais bien finir par dire ce que j'en pense", mais "j'espère que la question des leaders sera la conséquence d'un choix de fond", temporise-t-il, sans se fermer aucune porte et à grand renfort de précautions oratoires, ne manquant pas une occasion d'en appeler au "collectif". A sept mois des municipales, élu maire de Paris en 2001, il entretient également le vrai-faux suspense sur une nouvelle candidature.

Delanoë-mania? Le père du Vélib' et de Paris-Plage assure garder la tête froide. La seule tache sur son CV est l'échec de Paris pour les Jeux olympiques de 2012. "Il n'y a aucune chance que ça me grise. Mes plaisirs, dans la vie, ce n'est ni le pouvoir ni la médiatisation", jure-t-il, chemise non cravatée sur jean noir, décontracté. "Si je rêve la nuit, ce n'est pas de pouvoir", plaisante-t-il. "Il m'arrive en me rasant le matin de rêver de Bizerte", ville où ce natif de Tunisie a grandi.

"C'est plus intéressant de voir des amis d'enfance et de partager des choses formidables que de courir après le pouvoir", confie-t-il. Ajoutant aussitôt: "Mais quand on a des convictions, il faut accepter d'exercer des responsabilités, sinon je ne serais pas maire de la capitale de la France. Il ne faut pas être non plus faux-cul!" AP

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